Historique

  • 1979

    Création de l’alpil

  • 1981

    Démolition au Tonkin (Villeurbanne) : contrat avec la SERL (société d’équipement et d’aménagement du Rhône et de Lyon) pour travailler au relogement des occupant·es.

  • 1982

    Ouverture de la première permanence d’accueil sur des sites d’habitat insalubre, dans des locaux mis à disposition par la SERL (souvent des boutiques désaffectées).

  • 1988

    Adhésion à la FAPIL : Fédération des Associations et des Acteurs pour la Promotion et l’Insertion par le Logement

  • De 1979 à 1989

    L’Alpil est née de la rencontre entre des personnes engagées à des titres divers dans la transformation de la ville à la fin des années 70 : financeurs, gestionnaires, aménageurs, chercheur.ses, travailleur·ses sociales, militant·es des comités de quartier, qui partageaient le souci d’éviter l’exclusion sociale d’habitant·es modestes dans les opérations de rénovation ou de réhabilitation des quartiers. La volonté de l’Alpil est, dès sa création, d’être aux côtés des habitant·es qui risquent d’être exclu·es de l’accès aux circuits normaux du logement et d’être proche des lieux de décisions.

    Elle va agir avec la SERL, un acteur de la réhabilitation de quartiers (dans le 1er, 3ème, 9ème et à Saint Fons). Elle fait alliance avec les travailleur·ses sociales des centres médicaux sociaux et offre aux habitant·es un nouvel espace d’accueil inconditionnel et un mode d’intervention pluridisciplinaire. L’action de l’Alpil s’exporte également à Marseille dans cette décennie de grandes transformations.

  • 1992

    Participation aux premières maîtrises d’œuvre urbaines et sociales (MOUS) portant sur l’accompagnement des habitant·es de meublés ou « garnis » et la réhabilitation de ces immeubles

  • 1993

    Création d’une association de gestion locative adaptée (l’ASLIM) pour des meublés rénovés et les logements captés

  • 1995

    Participation à la première Maîtrise d’œuvre urbaine et sociale dédiée à la lutte contre l’habitat indigne (MOUS SII : saturnisme, insalubrité, indécence)

  • 1998

    Création du dispositif A.P.P.E.L : Action Permanente de Prévention des Expulsions Locatives, en lien avec des magistrat·es et avocat·es

  • De 1989 à 1999

    L’année 1990 est d’abord celle de la Loi Besson visant à la mise en œuvre du droit au logement, notamment via la création des « plans départementaux d’action pour le logement des personnes défavorisées » (PDALPD). L’Alpil, au sein d’une union des associations, participe activement à la création du premier plan départemental du Rhône. 

    La décennie 90 se caractérise également par la visibilité nouvelle des risques du saturnisme comme maladie du mal-logement : pour comprendre et agir contre le risque de plomb qui atteint les enfants mal-logés, il faut créer des outils de détection et de protection des personnes.

    Enfin, ces années-là ont vu des bouleversements et conflits faisant naître de nouveaux déplacements de populations fuyant la pauvreté ou les discriminations. La décennie se termine avec l’adoption le 29 juillet 1998 de la loi relative à la lutte contre les exclusions, visant notamment l’accès et le maintien dans le logement des personnes démunies. La même année, c’est le dispositif Action Permanente de Prévention des Expulsions (APPEL) qui voit le jour sous l’impulsion de l’Alpil.

  • 2000

    Constitution de l’entreprise coopérative pour l’habitat singulier Néma Love

  • 2002

    Naissance de la Maison de l’Habitat, notre permanence d’accès aux droits pour toute personne en difficulté de logement

  • 2005

    MOS Gens du voyage : action d’aller vers conduite auprès des familles en caravane et signatures de conventions d’occupation temporaire pour l’hébergement de ces familles dans des bâtiments vacants.

  • 2007

    Entrée en vigueur de la loi DALO qui prône le droit au logement opposable et prévoit la création d’un comité de suivi de ladite loi.

  • De 1999 à 2009

    Le travail de l’Alpil dans les années 2000 est particulièrement tourné autour des actions conduites dans les squats et bidonvilles et en faveur des gens du voyage, notamment avec la conduite d’une Maitrise d’œuvre sociale « gens du voyage » qui a pour objectif de promouvoir l’accès au logement des personnes et familles défavorisées. Les salarié·es de l’Alpil vont à la rencontre des familles vivant en caravane, pour informer les personnes de leurs droits et porter leur parole dans les instances politiques. L’aller vers se pratique déjà, même s’il ne s’appelle pas encore ainsi. La focale est également mise sur l’accès aux droits des personnes avec la naissance de la Maison de l’Habitat (lieu d’accueil inconditionnel, d’information, d’orientation et d’accompagnement). L’Alpil a participé à l’élaboration de la loi DALO, qui rend opposable le droit au logement en mettant l’Etat face à une obligation de résultat. Un atelier collectif « DALO » est ensuite mis en place, pour accompagner les personnes dans la formation de ce recours. 

  • 2009

    La Maison de l’habitat s’installe au 281 rue de Créqui dans le 7ème arrondissement de Lyon.

  • 2013

    Mission de prise en charge des situations d’incurie dans l’habitat confiée à l’Alpil par l’ARS

  • 2015

    Expérimentation du « logement choisi » pour les occupants de logements temporaires.

  • 2018

    Animation/lancement du DMLHI : Dispositif Métropolitain de Lutte contre l’habitat indigne. Ce dispositif vise à prévenir et lutter contre l’habitat indigne ou non décent.

  • 2018

    Plan Logement d’abord : vers une solution pour les européen·nes sans domicile et un renforcement des actions de prévention des expulsions.

  • 2019

    Plan pauvreté de la Métropole de Lyon : participation à la stratégie de lutte contre la pauvreté sur les sites d’habitat précaire.

  • De 2009 à 2019

    Depuis sa création, l’Alpil met tout en œuvre pour faire « avec » les personnes accompagnées et non pas à leur place. Ainsi, le premier atelier « connaissance du parc social » voit le jour et c’est l’occasion d’informer les personnes sur leurs droits, de les soutenir dans le dépôt de leur demande de logement social, mais aussi de leur présenter le contexte politique plus large dans lequel ils et elles s’inscrivent. Est également engagée une expérimentation « logement choisi », permettant aux ménages en logement temporaire de se positionner sur une offre de logement qui les intéresse.

    Dans le cadre de ses missions de lutte contre l’habitat indigne, l’Alpil anime désormais le DMLHI (Dispositif métropolitain de lutte contre l’habitat indigne, dans la continuité de la MOUS SII) et développe, en lien avec l’ARS, une mission de prise en charge des situations d’incurie dans le logement.

    Au début de cette décennie, L’Alpil participe, au nom de la FEANTSA, à la conférence européenne de consensus sur le sans-abrisme, qui ouvre la voie au « Logement d’abord ». 8 ans après, le plan quinquennal pour le Logement d’abord voit le jour, suivi ensuite du plan pauvreté porté par la métropole de Lyon dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.

    Entre 2018 et 2019, l’Alpil est intervenue au Collège sans frontières Maurice Scève à Lyon, réquisitionné par de jeunes migrants dépourvus d’hébergement. Une expérience particulière où médiation, réduction des risques et accès aux droits se sont intimement croisés.

    Cette décennie voit également naître le réseau national Jurislogement. Composé de professionnel·les du droit, c’est un lieu d’échange et de construction juridique au service du logement et des droits de l’Homme.

    De 2019 à aujourd’hui

    2020, année du COVID : l’Alpil s’est organisée rapidement pour maintenir son action auprès des personnes les plus défavorisées en mettant en œuvre des permanences téléphoniques, des distributions de tickets repas et de kits de première nécessité, au domicile des gens ou sur les lieux de vie précaires. Les permanences physiques ont été réouvertes dès la fin du premier confinement, pour ne jamais être refermées. Maintenir un lieu d’accueil ouvert et accessible était une priorité.

    Le projet Logement d’abord de l’Alpil s’inscrivant dans le cadre du plan quinquennal démarre. L’enjeu est de proposer un accès direct au logement aux personnes originaires de l’Union Européenne vivant jusqu’alors en bidonville. A ce titre l’Alpil obtient un agrément IML et développe une mission de gestion locative adaptée.

    L’Alpil poursuit son action de lutte contre l’habitat indigne. L’association s’est constituée partie civile à l’occasion d’un procès contre un réseau de marchands de sommeil. L’association a ainsi pu apporter aux débats des éléments précis concernant l’état des logements et les pratiques des propriétaires malveillants.

    L’Alpil a poursuivi et développé les formations à destination des professionnel·les du secteur du logement et de l’hébergement, qu’ils et elles soient associatifs, institutionnels, bailleurs, travailleur·ses sociales…

    L’Alpil poursuit son action de défense du droit au logement opposable, en accompagnant un nombre toujours plus important de personnes dans la formation de leur recours DALO, en rejoignant le conseil d’administration de l’association DALO et en maintenant son rôle de membre de la commission de médiation DALO du Rhône, au titre du collège « organisme insertion ou logement des personnes défavorisées », tout en gardant des liens étroits avec le Haut Comité pour le Logement des Personnes Défavorisées.