Projet Logement d’abord

Pour qui ?

Pour des personnes de nationalité européenne, sans abri et en capacité d’accéder à l’emploi.

Objectifs :

Accompagner des personnes sans-abri dans l’accès à un logement gratuit (au démarrage), à l’emploi et dans l’ensemble des démarches leur permettant d’accéder et de se maintenir dans un logement autonome.
Inscrire le public européen présent en habitat précaire dans la mouvance du Logement d’abord et penser le Logement d’abord comme un outil à la résorption des squats et bidonvilles en portant une autre vision de la prise en charge du public européen orientée vers le droit commun.

Financeurs :

Métropole de Lyon, DDETS via l’IML (Etat), Caisse d’Allocations Familiales.

Partenaires :

Métropole, DDETS, CCAS, MDM, Caisse d’Allocations Familiales, Compagnons Bâtisseurs Rhône Alpes (CBRA).

Le développement du projet Logement d’abord est lié aux activités de lutte contre le sans-abrisme menées par l’association, à commencer par le travail de terrain auprès des publics en habitat précaire. La permanence d’accès aux droits pour les personnes sans-abri a permis de poser le constat suivant : les personnes en habitat précaire expérimentent des difficultés à s’inscrire durablement dans le parcours « escalier » qu’offre le circuit de l’hébergement. Ces personnes présentent des trajectoires non-linéaires, impliquant de nombreux allers-retours entre dispositifs d’hébergements voire d’insertion, et des retours à la rue, dans les voitures, en squats, en bidonvilles.

Dans le cadre de ce projet, l’Alpil propose pour des ménages en habitat précaire sur la Métropole de Lyon, qui n’ont pas de ressources mais un droit au travail, d’accéder directement à un logement ordinaire, bien que temporaire, sans passer par les dispositifs d’hébergement existants.

Une fois dans le logement, un accompagnement adapté aux besoins des familles est proposé par l’Alpil, avec comme objectif l’accès à l’emploi d’au moins un des membres du ménage afin de mettre en place un paiement progressif du loyer et des charges.

Le logement :
L’Alpil capte des logements à faible niveau de loyer, appartenant principalement au patrimoine privé des communes ou de la Métropole de Lyon ou au parc transitoirement vide des bailleurs sociaux.
Les occupant·es sont sous-locataires. Un travail juridique de conventionnement avec les propriétaires est conduit pour assurer un cadre sécurisant pour les sous-locataires.
Le coût du loyer mais aussi des charges et des fluides est au départ intégralement pris en charge par l’association. Le montant de la redevance est progressivement réévalué en fonction du niveau de ressources des personnes.
La mission de gestion technique est assuré par un salarié de l’Alpil.
Dans le cadre du dispositif «Bien chez soi», l’appropriation du logement (par des travaux d’aménagement et de décoration) est confiée à l’association Les Compagnons Bâtisseurs Rhône Alpes.

L’accompagnement social :
Les publics sont orientés par la Maison de la Veille Sociale (SIAO).
Nous identifions les problématiques rencontrées par les personnes dans l’accès à leurs droits et nous les mettons en lien, pour ce qui ne relève pas spécifiquement du logement, avec les partenaires en capacité de les accompagner. Dans le cadre du projet Logement d’abord, nous avons développé des partenariats et un accompagnement plus spécifique sur les sujets de l’accès à l’emploi, l’accès aux droits sociaux Caf, l’accès aux droits santé / handicap.

Les personnes sont accompagnées de l’entrée dans le premier logement jusqu’au relogement définitif, voire sur les mois suivants.

Débuté en 2019, le projet s’est aujourd’hui développé pour intégrer une vingtaine de familles. L’accès au logement garantit une sécurité inédite pour les ménages qui accèdent au projet : sécurité physique, accès à l’hygiène, à l’eau. L’emploi et l’ouverture de droits sociaux participent aussi à la sécurisation des conditions de vie. L’accès à l’école et à la santé agissent également comme facteur de rétablissement et d’intégration progressive. Néanmoins, le chemin reste semé d’embûche avec la nécessité de « forcer les choses » pour permettre l’ouverture effective de droits difficile à atteindre et leur maintien dans la durée. S’ajoute également pour le public « Rom » une discrimination continue, y compris dans les services de droit commun.